Parce que court et bref. Parce que rêveuse et romantique. Voilà pour vous, qc-harajukuien, un peu de moi sur papier technologique. Ouverte à la critique.
J’aperçois sur ton rivage tes mots démolis, comme une rivière de sang. Ta pourpre plénitude s’étend en un souffle vers de lointaines paroles. Quelquefois, j’entends couler, maladroitement, une esquisse de baiser, que je rattrape aussitôt. Et je tiens cette fleur délicate et fragile qui laisse s’égoutter ses pétales, si réelle qu’on pourrait presque lui parler. L’envie de promener mes doigts sur ses lèvres effleure ma raison et j’aperçois, sur ton visage, mes doigts caressant ta joue, pianotant sur ta peau, chatouillant mon désir. Ces doigts, qui ne m’appartiennent plus, touchent presque l’embouchure de ce rouge fleuve, se noient presque dans la folie, se brisent presque sous ta dent. Ma peau, inondée par la douceur, s‘engouffre sur les rivages de ton visage. La rivière, tantôt calme, éclate en de doux murmures, les pétales s’envolent et rejoignent un instant les mots. Ta brise monte jusqu’à moi, frôlant mes doigts, et continue d’expirer. En retour, aspirés par ton inspiration, mes sens se tendent vers toi. Je me concentre sur l’air que tu berces comme un enfant nomade, que tu embrasses, déployée par le vent. Le courant de tes vagues asséchées se remet à courir. Happée d’un tremblement, le souffle enivrant, ta bouche, humide et belle, s’offre. J’aurais bu l’ivresse. Mais je remets le rouge sur tes lèvres. De ce geste impromptu je peinture les lignes brisées de tes rives assoiffées. Je compte les secondes éphémères qui passent lorsqu’elles se referment et qui meurent avant même de n’atteindre tes lèvres. Je crois voir bien des choses; un battement de cils ou de lèvres, un regard ou un baiser... L’obscurité, non, le silence.
*FERME LES YEUX, NE SAIT PLUS CE QU'ELLE FAIT. S'APPRÊTE À POSTER UN AUTRE POÈME. ANGOISSE. ANGOISSANTE ANGOISSE. mais.. pourquoi pas?*
Il ouvre la porte à mes yeux fermés
Au silence de mes mots innomés
Lentement s’écoule une larme d’encre
À ses pores imbibées, elle s’ancre
Sur les spasmes de mon corps parsemé
Tendant à lui, quelques vers déformés
S‘appliquent, malhabiles, à l’aimer
Et à ces taches quelque peu médiocres
Il ouvre la porte
D’un pas étouffé, d’un frisson calmé
Mon œil s’arrache, démoli, abîmé
De l’encre jeté sur mes douleurs âcres
Mon vide, sa beauté, et je me massacre;
Aux rives de mon cœur inanimé
Il ouvre la porte
P-S: c'est un
Rondeau